Archives pour la catégorie Bien mais…

Cent ans

Cent ans. C’est  le temps qui sépare la narratrice de son aïeule Sara Suzanne.

C’est aussi la photographie d’un retable pour lequel Sara Suzanne a servi de modèle qui sert de prétexte à l’écriture des cahiers qui composent ce livre.

A travers ces cent ans, c’est le destin de plusieurs générations de femmes qu’Herbjorg Wassmo trace : Sara Suzanne, bien sûr et sa rencontre avec le pasteur Jensen, le peintre du retable, sa fille Elida qui sera placée dans une famille d’accueil, Hjordis qui vivra la guerre et Herbjorg, la petite dernière dont on devine qu’elle cherche à échapper à celui qui abuse d’elle.

Ce roman est une véritable épopée familiale qu’il faut lire absolument, un résumé l’affadirait par trop…

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Les Anges de New York

9782356414878-GFrank Parish est un flic qui n’aime pas les règles, pas beaucoup ses semblables non plus, et qui noie sa solitude, et la noirceur des images qui le hantent, dans l’alcool. Son comportement, ainsi que la mort de son précédent coéquipier ont conduit sa hiérarchie à lui imposer une thérapie. Il est (évidemment!) divorcé et a des relations compliquées avec son ex-femme et ses enfants. Son permis lui a été retiré à cause de sa consommation excessive de bourbon. Bref, le tableau de départ n’est pas folichon, même s’il ressemble à quelque chose de déjà vu, déjà lu.

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Double jeu

P1040918Quentin Silber vient de changer de lycée. C’est une dernière chance qu’on lui accorde comme un privilège. Après avoir fréquenté l’établissement de son quartier, où il connaissait tout le monde, le voici propulsé dans l’univers propre et friqué du lycée Clémenceau, le meilleur de la ville. Il n’y a pas d’amis et n’a pas envie de s’en faire. Il sait qu’on attend de lui des efforts de comportement, de travail, mais n’est pas décidé à les fournir. Jusqu’à ce que la prof de français, qui anime aussi l’option théâtre lui propose un rôle. Quentin doit alors choisir : plaquer son ancien univers et s’adapter au nouveau? Ou bien refuser ce qu’on lui demande de faire, encore une fois? 

Dernier opus de Blondel, chez Actes Sud Junior, ce Double Jeu ne m’a pas enthousiasmée autant que l’avait fait Brise-Glace. La question centrale est celle de l’identité, du statut social. Est-on défini par ses origines? Quand tout semble mal parti, a-t-on une chance de s’en sortir quand même? C’est une interrogation fondamentale pour les jeunes, et sans doute ce livre leur parlera-t-il, car l’auteur sait aborder ces problèmes avec douceur et subtilité.

Je n’ai rien à dire sur le style, les personnages, l’histoire. Du pur Blondel… J’ai juste trouvé que l’auteur ne se renouvelait pas beaucoup. Il est sur le sentier balisé d’un monde qu’il connait bien. Ça roule, un peu pépère. Ce n’est pas désagréable à lire, mais pas très marquant non plus. A côté, Jo Witek avec sa Jill aveugle (Rêves en noir) ou Martine Pouchain avec sa Zelda la Rouge (billet à venir) me font l’impression d’être des pionnières, qui vont défricher du bout de leur plume des terrains peu explorés et s’attaquent avec brio à des sujets difficiles.

Double Jeu, Jean-Philippe Blondel, Actes Sud Junior. 

Les heures pâles

Si la musique est bonne et que je ne danse pas, soit j’ai la grippe, soit je viens d’apprendre que mon père a une double vie.

Les heures pâles, de Gabriel Robinson, est l’évocation d’un père par son fils, à l’heure où celui-ci dévoile une facette inattendue de sa personnalité. Le jeune homme cherche à comprendre comment, et surtout pourquoi, son père a pendant plus de vingt ans vécu en parallèle une autre histoire d’amour et élevé une autre enfant.

P1040756Flic solide, le père de famille qu’on croyait responsable a des problèmes cardiaques et ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si cet homme tiraillé entre deux vies a mal au cœur. Sa femme est littéralement rendue folle de douleur. Elle ne veut entendre ni les raisons de son mari ni sa propre responsabilité dans cette implosion. Chez son fils ainé, c’est la curiosité qui prédomine. Il est presque impatient de rencontrer cette sœur qui lui tombe du ciel alors qu’elle a déjà dix-huit ans. Journaliste dans l’âme, il va aborder la vie de son père comme il commence une enquête. Mais il ne trouvera pas forcément les réponses à ses questions.

C’est Yv qui a récemment parlé de ce roman. Si comme lui, je reconnais de réelles qualités d’écriture à l’auteur, je n’ai pourtant pas été séduite par cette histoire. Je l’ai trouvée un peu décousue. Alors que je m’attendais à une sorte d’investigation menée par le fils sur la vie de son père, je n’ai eu que l’esquisse en demi-teintes d’un homme qui n’a pas su choisir et qui doit donc souffrir deux fois plus…

Il y a de belles choses, des promesses, des images poétiques, dans cette histoire, mais il y manque aussi des éléments pour que je sois aussi emballée que mon confrère de blog!

Merci Yv pour le prêt!

Les heures pâles, Gabriel Robinson, Editions Intervalles. 

Juste avant le bonheur

P1040519Voilà déjà plusieurs semaines que j’ai lu ce livre, mais j’hésitais à en parler. L’impression qu’il m’avait laissée, une fois refermé, était trouble. J’avais du mal à mettre des mots sur ce que je ressentais. Le temps a passé et j’ai fini par comprendre d’où venait mon sentiment mitigé.

C’est un roman qui a tout pour plaire. Une couverture réussie, un titre accrocheur et une quatrième de couverture qui n’en dit pas trop, mais suffisamment quand même pour susciter la curiosité. Une fois ouvert, le lecteur est vite accroché par cette histoire – improbable sans doute mais qui répond à notre goût pour les contes et les doux rêves.

Julie est caissière. Elle peine à joindre les deux bouts, et élève seule son petit garçon, Lulu. Un jour ordinaire, son chemin croise celui de Paul, sexagénaire au grand cœur, et accessoirement, à la bourse toujours pleine… Lui est ému par le regard de Julie. Elle, un peu méfiante mais si fatiguée de lutter qu’elle finit par céder à la proposition du vieil homme : aller passer quelques jours en sa compagnie ainsi que celle de son fils en Bretagne. Avec Lulu bien sûr…

Jusque là, ça ressemble à ces livres-doudous, ces douceurs de trois cents pages qui font du bien. Le roman d’Agnès Ledig pourrait facilement trouver sa place entre Anna Gavalda et Barbara Constantine. Et puis soudain, la belle histoire vole en éclats.

La gentille comédie romantique qui s’annonçait vire au drame. Je ne veux pas en dire trop pour ne pas déflorer l’histoire mais ce virage à 180° saisit le lecteur et, après lui avoir fait miroiter des bains de mer au soleil couchant, le plonge dans l’eau glacée sans ménagement.

L’évènement le plus tragique qu’on puisse imaginer frappe Julie de plein fouet.

Alors, oui, je suis d’accord, ainsi va la vie. Le malheur frappe sans prévenir. La catastrophe peut survenir à tout instant. Et le roman, parce qu’il touche de très près à la vie,  à toutes les vies, ne peut pas ignorer cela. Les mots d’Agnès Ledig touchent le lecteur au plus profond. Nul ne peut rester insensible face aux développements de son histoire, en partie inspirée par un drame personnel.

C’est tellement grave, tellement douloureux qu’on ne peut que compatir. Et c’est à cet instant-là que ça me gêne. Cette désagréable sensation d’être prise en otage par le livre. D’abdiquer, de laisser tomber tout esprit critique face à l’intensité du drame décrit. De ne pas avoir le choix de ressentir autre chose que le chagrin et la douleur. D’une certaine façon, l’évolution de l’histoire fait passer à l’arrière-plan tous ces petits défauts qui agacent : les hasards improbables, les pistes qui ne mènent nulle part, le piano acheté et jamais effleuré, l’accumulation de coïncidences, l’argent qui semble abonder, les bons sentiments…

Comment, en effet, se montrer critique quand on aborde un sujet aussi sensible? Peut-on encore pointer du doigt certains défauts, certains manques, alors qu’il est question de vie ou de mort?

Un évènement survient et c’est tellement violent que le lecteur se transforme en lapin aveuglé par les phares, incapable de réagir autrement que par la compassion. Voilà où le bât blesse pour moi. Je ne suis pas certaine que littérature et compassion fassent bon ménage. En tant que lectrice, j’ai besoin de m’immerger dans ce que je lis mais aussi de pouvoir garder une certaine distance par rapport à ce qui est écrit. Là, je n’ai pas pu.

C’est un bémol que je pourrais mettre à de nombreux livres, pas seulement à celui-là. Et cela n’est absolument pas dirigé contre l’auteure (les auteurs en général). Qu’on se le dise, sinon je vais encore passer pour une méchante… Cet avis est évidemment, totalement subjectif et personnel. Vous trouverez de nombreux billets qui ont fait de ce livre un coup de cœur. Je peux le comprendre, même si ça n’est pas mon cas.

J’aime l’intensité en littérature. Un peu moins les coups de massue…

Nous étions faits pour être heureux…

Serge, soixante ans, marié à une femme qui en a trente de moins, père de deux enfants, et propriétaire d’une agence immobilière qui marche bien, cherche… Mais au fait-il cherche-t-il quelque chose? Et si oui, est-ce vraiment cette accordeuse de piano que le hasard met sur son chemin? Suzanne a la quarantaine qui se fane un peu. Elle est mariée à un homme qui fait des puzzles au lieu de la faire rire. Alors forcément, quand un jour, Serge sonne à sa porte, elle le laisse entrer. Et quand il la culbute sur le lit, elle se laisse faire. Et a même envie de recommencer. Mais Serge ne le souhaite pas. Son statut sur FB pourrait être « c’est compliqué« . Et la vie de Serge est, en effet, une suite de longues et douloureuses complications. C’est ce que Suzanne apprendra peu à peu, à ses dépens…

Que dire après la lecture de ce roman? Il y a des choses que j’ai aimées. Une chose surtout : l’écriture. C’est fluide, bien écrit, construit. Je ne sais pas si vous aviez remarqué mais cette qualité faisait un peu défaut à mes lectures précédentes. Alors forcément, j’ai apprécié ce côté-là. J’ai aimé aussi la manière dont l’auteur décrit, par touches très légères, l’incompréhension entre pères et fils.

L’histoire, en elle-même, me laisse plus dubitative. Je n’y crois pas tout à fait, à cette liaison. Les évènements sont un peu trop favorables aux amants (ce matelas, dans cet appartement vide, franchement, y’a un génie réalisateur de souhaits qui est passé par là avant?). La réalité résiste à peine aux désirs des amants. Les tourments intérieurs de Serge m’ont paru exagérés, en comparaison du reste de l’histoire. Comme si le récit d’un amour ne pouvait pas se suffire à lui-même et qu’il faille rajouter à tout prix une dose de pathos. Et quand je dis « pathos », je pèse mes mots. Du sérieux, du solide, du vrai…

Ce livre avait tout pour me plaire mais je suis restée sur ma faim, j’ai ressenti ce petit « truc », vous savez, quand on n’est pas complètement convaincu. Comme lorsqu’on goûte un plat et qu’on se dit, il manque un ingrédient. Oui, mais lequel? Ce sont des choses qui arrivent… Parfois, il suffit d’un rien pour que tout se décale et ceux dont les trajectoires devaient se croiser passent au large…

Le très beau billet de Constance qui la première m’a parlé de ce roman. Et beaucoup d’avis sur Babélio.

Nous étions faits pour être heureux, Véronique Olmi. 

Les oubliés de la lande

Derrière les Mamelons de la Vierge, dans une lande sauvage, se trouve un lieu qu’aucune carte ne mentionne. Dans ce village sans nom, vit une trentaine de personnes, protégées des effets du temps, bien à l’abri de la faux de la Mort.

L’homme qui peine, ce premier jour, entre les rochers et les bruyères, à la recherche de cet endroit magique, va engendrer une réaction en chaîne qui perturbera l’équilibre fragile qui existait jusqu’alors entre les habitants, ces oubliés de la lande.

Ils sont tous arrivés pour de bonnes ou de mauvaises raisons, parfois même par hasard, comme le petit Tom, huit ans, l’un des principaux protagonistes de cette histoire hors normes. C’est lui qui découvre l’étranger à la frontière de l’étrange pays. Lui aussi qui fait des découvertes macabres, dans ce lieu pour personne, pas même les animaux, ne devrait mourir. Il n’en faut pas plus pour éveiller sa curiosité et l’inciter à découvrir ce qui se trame.

Au carrefour du conte, de l’enquête policière et de la quête philosophique, ce cinquième roman de Fabienne Juhel embarque le lecteur dans une histoire étonnante et très originale. Je n’ai pas boudé mon plaisir, même si j’ai parfois été un peu refroidie par certains aspects de l’histoire, que j’ai trouvés un peu trop évidents. L’écriture est comme toujours très travaillée mais j’ai trouvé des erreurs, des coquilles suffisamment énormes pour que cela me gêne :

  • « dissimiler », p 24
  • « effritable », p 146
  • « le plus influant », p 111

Sauf si ces erreurs sont volontaires (c’était le cas pour le « chairement » payé de Jeff Sourdin, dans Ripeur), ça fait beaucoup, non? Si mes yeux et mon correcteur d’orthographe les détectent, pourquoi ceux du Rouergue ne le font-ils pas?

Merci les filles!

Je suis en mode « économie d’énergie » en ce moment et ce billet sera donc pour moi l’occasion de remercier Constance, qui m’a très gentiment prêté Les impurs, de Caroline Boidé et Keisha, qui partage avec moi le goût des livres américains en VO – bons comme là-bas, dis – et m’a envoyé Twisted Tree, de Kent Meyers…

Difficile de faire un écart plus grand entre ces deux-livres et pourtant, Mesdames et Messieurs, c’est ce que je m’apprête à faire sous vos yeux ébahis! Quelle souplesse! 😉

Le roman de Caroline Boidé se déroule dans l’Algérie de la fin des années 50. David est un ébéniste juif. Il rencontre Malek, une jeune musulmane ardente et passionnée. Alors que tout devrait les séparer – la tradition, la religion, les familles – ils s’aiment. Entre eux, nait une passion sauvage, chaude, épicée. Malek, bibliothécaire et amoureuse des mots, incite David à écrire et les chapitres du roman sont entrecoupés de notes prises dans ces carnets que David va entamer. Un procédé habile de l’auteure pour nous faire sentir le climat politique, de plus en plus inquiétant, dans lequel baignent ces deux communautés – la juive et la musulmane – qui jusqu’alors cohabitaient sans souci. Mais si Malek a choisi le camp de la liberté, avec tous les déchirements que cela suppose, David, lui, s’empêtre dans ses croyances et ses peurs. Un évènement inattendu va venir briser le fil tendu de cet amour impossible… (je n’en dis pas plus, sinon je vais encore être accusée de « spoiler »! 😉 ). 

L’écriture de Caroline Boidé est à la fois légère et capiteuse, ciselée et infiniment riche. Ses choix de narration étonnent et permettent au lecteur de sentir, de deviner plus que de constater. Un roman court mais marquant sur une période dont on n’a pas fini de parler… 

Changement de décor avec Twisted Tree. Nous voici dans le Dakota du sud, dans une petite ville où les secrets et les destins se croisent. Kent Meyers ouvre son roman avec une scène qui m’a mise particulièrement mal à l’aise : un serial-killer s’approche de sa proie – la jeune Haylay Jo -, évoque comment il l’a trouvée et pour finir, l’emporte pour mieux jouir de ses noirs desseins. L’esprit dérangé de l’homme est tellement bien rendu que j’ai failli arrêter là mais Keisha avait dit « à lire absolument » alors, j’ai continué.

La suite m’a changé les idées mais ma lecture n’en a pas été facilitée pour autant. L’auteur a en effet fait un choix singulier : partir de la mort de Haylay Jo et montrer quelles répercussions a eu cette mort sur certains habitants de la ville de Twisted Tree. Certaines histoires sont prenantes, on les lit en apnée : la jeune femme qui semble prendre soin de son beau-père paralysé, la femme qui a peur des serpents…  D’autres m’ont parues moins intéressantes. D’une manière générale, je n’ai pas adhéré au procédé. Même en lisant l’ensemble du livre comme un recueil de nouvelles, le lien entre les différentes histoires m’a paru trop ténu pour maintenir mon intérêt. C’est extrêmement bien écrit mais cela manque de « correspondances ». Les personnages et les évènements ne se répondent pas assez…

Un auteur que je relirai sans doute mais dans une histoire plus « construite »… 

Les Impurs, Caroline Boidé, Serge Szafran

Twisted Tree, Kent Meyers, traduit en français chez Gallmeister

Du domaine des murmures

Avoir une rentrée littéraire de retard n’est pas désagréable. L’emballement pour les titres des auteurs attendus au tournant s’est calmé. On peut lire à tête reposée, sans urgence et sans pression. C’est ainsi, en tout cas, que j’ai abordé ce Domaine des Murmures, de Carole Martinez, qui a remporté le Goncourt des Lycéens l’année dernière.

C’est au Domaine des Murmures que vit Esclarmonde, fille chérie que son père s’apprête à marier à Lothaire, un jeune et rustre chevalier. Pour échapper à sa condition de femme mariée et donc soumise, elle décide d’être emmurée dans une chapelle dédiée à Sainte-Agnès, à côté du chateau de son père. Là, elle n’a plus qu’un hagioscope qui lui permet de suivre la messe et une fenestrelle qui lui révèle un peu des couleurs du monde.

A mi-chemin entre foi et supersition, Esclarmonde devient, sans le vouloir, une sorte de protectrice pour les gens de la région ainsi que pour tous les pèlerins qui transitent par les Murmures. Elle qui voulait consacrer sa vie à prier doit écouter, rassurer, guider tous ceux qui s’en remettent à sa sagesse et à sa foi. Son ancien fiancé, Lothaire, profondément transformé, vient lui chanter des chansons d’amour courtois qui la troublent.

Mais un évènement imprévu va venir bouleverser le quotidien d’Esclarmonde et plus encore ses certitudes. Violée le jour de son enfermement, la jeune femme met, en effet, au monde un fils. Et cette chair de sa chair dont elle sait qu’elle va devoir se séparer, lui brise le cœur et étouffe sa foi…

Je me suis attachée au verbe d’Esclarmonde et ai suivi sa progression avec intérêt. J’ai trouvé que l’histoire était vraiment originale et riche. Et vraisemblable, qui plus est. C’est vraiment un tour de force de donner à cette pucelle du XIIème siècle cette voix et cette présence. La féminité et la maternité me semblent être les deux cœurs de ce roman qui n’en manque point… Cependant, il s’en est fallu d’un petit quelque chose pour j’entre vraiment dans l’histoire et sois transportée. Pour que l’intérêt se transforme en coup de cœur.

Du domaine des Murmures, Carole Martinez, Gallimard

Si vous voulez lire davantage de billets sur ce titre, je vous renvoie vers celui de Noukette qui en recense un grand nombre.

Ceux et celles qui ont lu le roman comprendront le pourquoi de l’illustration… 😉