Archives pour la catégorie Je vous raconte ma vie…

So long, goodbye…

J’ai décidé de mettre un point final à ce blog.

Le temps est venu pour moi de passer à autre chose, de concentrer mon énergie sur les deux activités qui me tiennent à cœur : l’écriture et la peinture.

Je ressens le besoin de m’accorder quelques mois de pause pour prendre du recul, de la distance, m’extraire de l’affolante rapidité/boulimie/profusion de la blogosphère, du monde virtuel et des réseaux sociaux.

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Cette expérience de blog littéraire a été d’une richesse incroyable, débouchant sur des rencontres sympathiques et de vraies amitiés, un élargissement de mon panorama de lectrice, des découvertes nombreuses.

Je veux vous remercier, vous tous, qui êtes passés par ici, avez commenté, participé, lu, et d’une certaine manière, soutenu mon envie de bloguer. Je pense qu’on se reverra bientôt car je ne saurais demeurer très longtemps sans mettre en route de nouveaux projets.

Glaz va continuer sa petite vie et mon blog de peinture et de poésie Tard Dans La nuit sera le lieu virtuel où je ferai quelques apparitions dans les mois qui viennent.

So long, goodbye friends!

Quelques photos avant la pause…

Avant de mettre mon blog en pause pour quelques semaines, j’avais envie de partager avec vous ces quelques photos, prises dans le Finistère nord, du côté de Portsall et de Trémazan, hauts lieux de mon enfance, à l’époque où j’allais passer mes vacances chez mes grands-parents. Mon mari m’a fait la surprise de m’y emmener en « pèlerinage » pour l’anniversaire de notre mariage.

Au cours de nos pérégrinations, nous avons découvert un salon de thé extraordinaire. Situé dans le petit port d’Argenton, La fleur des thés est un ancien fileyeur reconverti en salon « de dégustation et papotage ». La propriétaire des lieux, Marie-Claude, accueille les visiteurs avec beaucoup de chaleur et de gentillesse. Grand choix de thés, de pâtisseries et de « lichouseries » à emporter… Si vous passez par là, n’hésitez pas à grimper sur la coupée et à pousser la porte…

P1050267Vue de l’intérieur

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Vue depuis le quai

Sur cette agréable perpective, je vous abandonne quelques semaines et souhaite de bonnes vacances à tous ceux qui en ont.

A très bientôt.

Par un après-midi d’hiver à la médiathèque

photoDehors le vent souffle et sa main invisible semble pousser les lecteurs à entrer. Ils passent la porte, tout ébouriffés, regardent autour d’eux comme des voyageurs qui auraient trafiqué le compteur de la machine à remonter le temps. Puis les repères reprennent leur place et leurs pas, tout à l’heure précipités, se font plus lents, solennels presque.

Si dehors la nature semble furieuse, dedans tout n’est que calme et tranquillité. Privé de son, les arbres derrière les baies vitrées poursuivent leur chorégraphie africaine. Le monde peut bien s’envoler. Au-dedans, il fait chaud et les ouvrages ne demandent qu’à être consultés.

Je prends quelques revues. A la fois distraite et à l’affût, je tourne les pages. Ici, on parle des séries anglaises. Là, Hanif Kureishi évoque son dernier livre. Plus loin, un homme déclare : « Ne faites jamais confiance à un mec qui se dit féministe ». Ah bon? Et pourquoi ça? Mais l’homme ne répond pas. Son visage sur le papier glacé est figé dans une éternelle grimace et je ne saurai jamais le fond de sa pensée.

 Près de moi, un homme qui a gardé son manteau, sa casquette, son écharpe se débat avec les barres qui corsètent le corps mou des quotidiens. Les pages qu’il tourne font des bruits d’envol. Drôle d’oiseau. D’autres personnes arrivent et sont saluées par le joyeux bonjour du bibliothécaire. L’ambiance est calme, feutrée, studieuse.

A l’étage, des étudiants ont pris d’assaut les tables les plus proches des fenêtres. Ils ont branché leur ordinateur, sorti leurs cahiers, leurs stylos. Ils se concertent, front à front, sur le sujet de la prochaine dissertation, la trahison de leur petite amie ou les mérites comparés des deux kebabs du coin. Un autre, tout au bout de la rangée a posé sa tête sur ses bras et ses bras sur ses feuilles – sans doute à cause du vent – et son immobilité me laisse croire qu’il dort profondément.

 Parmi tous ces lecteurs, ces travailleurs de la chose écrite, celui qui retient mon attention n’est pas plus haut que trois volumes de l’encyclopédie. Emmitouflé dans de multiples épaisseurs mœlleuses, un bonnet sur la tête et une couverture rouge sur les genoux, il observe le monde depuis le baquet de sa poussette. Engoncé dans ces couches de vêtements, accumulées par une mère anxieuse ou un père trop prudent, il ne peut pas bouger. Il reste là, sage, contemplatif. Petite marionnette à la peau lisse et neuve, où seuls les yeux – deux billes bleues, vives et sagaces – bougent. Je lui souris mais pour toute réponse, je n’ai droit à qu’à ce regard imperturbable et distant des très jeunes enfants.

 Plus tard, je ressors et me fait happer par la bourrasque. Je serre mes livres sous le bras, comme un précieux trésor. J’ai fait provision pour le week-end. Le vent peut mugir, la pluie fouetter les carreaux, la marée monter : j’ai de quoi tenir le siège!

Celtic Spirit

Quelques images de ma dernière randonnée autour de Plogoff.

P1040922La Baie des Trépassés sous le soleil, ça fait tout de suite moins peur…

P1040928Le minuscule port de Fenteun-Aod où les bateaux sont mis à l’eau grâce à un plan très incliné et un treuil…

P1040946Vue de loin, la pente est assez impressionnante!

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Six degrés, vent du nord et seulement deux épaisseurs pour me protéger…

Froid, moi?

P1040943Qu’est-ce que vous dites de nos calanques, les gens du Sud?

P1040974Derrière…

P1040949Devant… comme un grain qui se rapproche.

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Ça donne envie de s’allonger dans l’herbe, non?

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Joie dans le ciel.

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Le rocher en apesanteur…

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Du granit. Et puis du granit. En fait, essentiellement du granit…


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Estran.

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Notre Dame de Bon Voyage.

Au bout du compte,

quatorze kilomètres dans les jambes,

sainement fatiguée et ravie de rentrer,

pour trouver un bon feu dans la cheminée et une tasse de chocolat chaud.

Et les bêtes à quatre pattes? Toutes crottées mais heureuses!

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Le tag boomerang…

Pr. Platypus m’a taguée. Ce tag des Liebster Awards a dû faire plusieurs fois le tour de la blogosphère, mais comme Platypus m’a gentiment brossée dans le sens du poil en faisant figurer Skriban dans ses blogs préférés, je me suis attelée à trouver des réponses à peu près censées aux questions posées. Je préfère vous prévenir tout de suite : le tag s’arrêtera là. Pas de nouvelles questions, pas de nouvelles victimes, j’ai déjà donné! 😉

Pourquoi avoir crée un blog? 

Au départ, j’avais créé un site qui était une vitrine professionnelle. Au bout de trois semaines, je trouvais ce site plat, statique et totalement inintéressant. Je l’ai donc transformé en blog pour y parler de mes lectures, entre autres. Depuis, j’ai cessé mon activité professionnelle, mais mon blog existe toujours! Et il a même fait des petits.

Combien de temps passes-tu par jour sur la blogosphère?

Parfois, une heure (ou peut-être deux?), parfois je n’y mets pas les pieds plusieurs jours d’affilée. Rester un jour ou deux sans allumer l’ordinateur est, pour moi, une forme de victoire…

Sur quels autres sites peut-on te trouver?

Sur FB. Même si je n’en aime pas la politique, ça reste un outil pratique pour être relié. On peut aussi me voir ici et .

Quel est ton dernier coup de cœur création/lecture/cinéma?

Instinct Primaire, de Pia Petersen. Un livre qui secoue le cocotier féministe!

Dernier coup de cœur culinaire?

Le crumble que j’ai préparé dimanche dernier : pommes, poires (du jardin) et pépites de chocolat. A se rouler par terre… Pas la peine d’en demander une part, il a disparu depuis longtemps!

Qu’écoutes-tu en ce moment? 

Je ré-écoute plus que je n’écoute. Du jazz, essentiellement. A part ça, et le classique, je ne peux plus écouter grand chose d’autre. Tiens, beaucoup de Stéphane : Stefano di Battista, Stéphane Spira, Stéphane Belmondo dans mes contemporains.

Plutôt été ou hiver? 

J’aime les temps un peu froids et secs de l’hiver. L’été, 25 degrés et ciel dégagé, c’est juste ce qu’il me faut. Je suis une fille tempérée. Je n’aime pas les extrêmes…

Plutôt thé, café ou chocolat?

Thé, sans hésitation. With a cloud of milk…

Comment te sens-tu à l’approche des fêtes de fin d’année? 

Depuis que mes enfants sont grands, la fête a perdu de son charme. Mais cette année, je me réjouis de revoir mon grand garçon qui aura sa première longue permission à ce moment-là.

As-tu fait ta liste au Père Noël?

Si j’étais honnête, je n’en ferais pas. J’ai tout ce dont je peux rêver… Mais mon père Noël ne se satisfaisant pas d’une liste blanche, j’ai noté quelques petites choses… Un ou deux bouquins. Un sac à main pour remplacer celui que je traîne partout et qui est franchement usé.

D’ailleurs, j’y pense, il existe le Père Noël?

Ben oui, c’est mon neveu de cinq ans qui me l’a dit!

Onze choses sur moi que vous ne devriez jamais savoir mais que je vais malgré tout dévoiler.

1. Je suis allergique aux voitures jaunes.

2. Mon premier chien s’appelait Louzou. Ça veut dire médicaments en breton. Ne me demandez pas pourquoi, ce serait trop long à vous expliquer.

3. J’ai douze cartes de fidélité, mais je suis fondamentalement infidèle – j’entends déjà quelques murmures indignés – aux enseignes, aux magasins, aux marques, crois-je donc utile de préciser! Mais pas que, en fait… 😉

4. Loin de me rassurer, la routine me fait fuir.

5. J’ai besoin de moments de solitude. Plusieurs fois par jour.

6. Je voudrais pouvoir tout comprendre. Malheureusement, il y a des comportements que mon entendement ne peut saisir…

7. Peindre me procure infiniment plus de joie et de plaisir qu’écrire.

8. Parfois, j’aimerais vivre dans une cabane perchée, perdue au milieu des forêts… Avec des livres, de la musique, des toiles vierges et de la peinture. Et du thé, bien sûr!

10. J’aime qu’on me fasse rire. Ça, mon mari l’a bien compris…

11. J’ai hâte d’en finir avec ce questionnaire car je n’ai plus rien d’avouable à dévoiler…

Balade normande

Mais elle ne fait que se balader! C’est indécent! allez-vous penser en lisant ces lignes. Vous n’aurez pas tout à fait tort, mais n’oubliez pas qu’entre la Corse et la Normandie, il y a eu Glaz!. Après des semaines de cogitations, lectures, délibérations, course effrénée après les divers interlocuteurs, et quelques jours de mise en page intensive, il fallait bien que je m’aère les pupilles et la tête… (on trouve les prétextes qu’on peut).

Pour ceux qui auraient raté l’annonce de la naissance du bébé, rendez-vous ici.

Un voyage prévu de longue date pour la Normandie, afin rendre visite aux Impressionnistes, exposés à Caen, et découvrir un peu la région, m’a permis de faire un joli break.

L’exposition du Musée des Beaux-Arts de Caen est superbe. Il vous reste quelques jours pour y aller. En sortant, un petit tour chez Dolly, un salon de thé au charme vintage et anglais, vous permettra de reprendre vos esprits avant de faire le circuit des librairies de la ville, proposé par l’office du tourisme. Tentation irrésistible pour une blogueuse qui se respecte…

Promis, les billets sur les livres vont reprendre très bientôt. Je vous parlerai notamment de Eux sur la photo, d’Hélène Gestern, d’Un écrivain, un vrai, de Pia Petersen, et des Ailes de la Sylphide, de Pascale Maret.

En attendant, quelques couleurs de Normandie, du côté de Saint-Vaast-La Hougue, Barfleur et Grandcamp-Maisy.

Cet été, j’ai…

eu envie de m’acheter un canotier après avoir lu Le chapeau de Mitterrand, d’Antoine Laurain. Une variation pleine d’humour sur un chapeau socialiste, et néanmoins magique, qui passe de tête en tête, bouleversant la vie de ceux dont il touche le chef.  L’auteur restitue parfaitement l’atmosphère des années 80, avec cet humour distancié qui a fait sa marque de fabrique. Est-ce que dans vingt ans, il écrira un roman sur l’écharpe de François Hollande? Non, rien, c’est juste que je doute qu’elle ait des pouvoirs magiques…

pratiqué le crawl et le dos crawlé dans une mer à 19 degrés – et à 19, pour moi, elle est bonne! En brasse, je suis à peu près aussi efficace qu’un fer à repasser…

été touchée, mais à moitié seulement, par Grâce, de Delphine Bertholon. A trente ans d’intervalle, le journal intime d’une femme jalouse et le retour dans la maison familiale de Nathan pour les fêtes. L’occasion de lever le voile et de déterrer de vieux cadavres. Du bon et du plus convenu…

évité soigneusement tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à un quotidien, un journal télévisé, un flash d’informations ou la tête de David Pujadas.

changé de bureau en deux jours : rangement, déménagement, assainissement de la chambre de l’ado number 1, couches de peinture blanche comprises. Mais il est bien mignon, mon gros lapin de me laisser sa grande chambre pour occuper mon ancien tout petit bureau 😆

passé sept jours en Afrique du Sud, avec Benny Griessel, le héros de 7 jours de Deon Meyer. Du bon polar classique et bien mené, comme j’aime. Mais qui m’a cependant moins marquée que les premiers romans de l’auteur.

arrêté presque complètement de manger de la viande,

ri comme une folle en lisant Pile entre deux, d’Arnaud le Guilcher,

entamé une histoire sans savoir où elle allait me mener. Ça se passe sur une plage et le premier qui dit que c’est parce que j’y ai passé trop de temps, je lui réserve un chien de ma chienne stérilisée… 😉

pensé que la fiction pouvait parfois se rapprocher dangereusement de la réalité en lisant l’excellent Sérenitas, de Philippe Nicholson. Pierre Faverolle en parle très bien. Je ne peux que vous le conseiller.

fait une superbe randonnée dans les Monts d’Arrée, voilà qui réjouira Fransoaz! 😉

été émue par En vieillissant les hommes pleurent, de J. L Seigle, mais pas vraiment étonnée : les hommes ont tous des petits cœurs sensibles non?

reçu TROIS cartes postales… ce qui est un score à la limite du pathétique! Surtout si je dis que ma belle-sœur est dans le lot. C’est confirmé: les gens n’écrivent plus! Et pour certains, même un mail, c’est trop dur…

croisé George Clooney en vacances incognito à DZ, en admiration devant le cochon des Plomarch,

découvert un petit resto sympa aux airs de taverne grecque, sur le port, où l’on mange du poisson grillé et des frites à l’ancienne (c’est à dire pas surgelées)…

bronzé (ça a l’air évident, mais pour qui a passé les six derniers étés en Bretagne, je vous assure que ça ne va pas de soi…)

eu envie de constituer un groupuscule armé de marteaux-piqueurs pour défoncer les innombrables ronds-points, chicanes et autres joyeusetés routières qui empêchent les voitures de rouler.

entendu ma mère me déclarer « Depuis que Maman est morte, je n’ai plus aucune raison d’aller en Bretagne ». Ça, c’est fait…

reçu amis, blogueuses et autres invités surprises, pour mon plus grand plaisir,

constaté que je n’avais que 800 billets de retard sur Feedly…

regardé de loin, d’un œil plus dubitatif chaque année, les premiers frémissements de la rentrée littéraire,

admiré, malgré tout, les couvertures de Zulma qui réussissent toujours à me faire de l’œil (enfin, pas toutes…),

lu une vingtaine de nouvelles pour Glaz! Et ça n’est que le premier numéro…

découvert que le mois d’août avait une fin. Malheureusement…

et puis réalisé que j’allais partir en Corse la semaine prochaine. Vas-y, comment t’as trop de la chance! Oui, enfin, calmons-nous : il parait qu’il y a des méduses, que la mer est polluée et je n’ai plus du tout envie de voir ma mère…

Une erreur s’est glissée dans cette longue énumération. Saurez-vous trouver laquelle?

Mon nouveau bureau-atelier après/avant. Si les murs vous paraissent trop blancs, c’est parce que je n’ai pas encore eu le temps d’accrocher quoi que ce soit. Et les photos ne rendent pas hommage à la vue que j’ai sur le bout du Port-Rhu…