L’homme – Antoine, Abhra de son nom de naissance – apprend qu’il a un caillot fatal niché près du cœur. Un argument suffisant à ses yeux pour laisser derrière lui femme et enfant et aller voir la mer. Mais ce long voyage vers l’océan, que l’homme fait à pied, est aussi pour lui une manière de remonter le temps et de sonder son passé. Un passé très particulier : enfant indien adopté par un couple formé d’un frère et d’une sœur et élevé par une cuisinière et un sage-sorcier-rebouteux. Un passé marqué par les horreurs de camps qu’avaient subi ses parents adoptifs, par la mort et la fatalité. Par la nature aussi et les rencontres de hasard. D’ailleurs, des rencontres, l’homme en fait aussi en allant vers la côte. Des amours de vent, des amis de toujours peut-être, des questions à n’en plus finir. L’une d’elle s’avèrera vitale et aura le pouvoir de dénouer les sortilèges brodés par le passé…
Le thème est connu – tout quitter, changer de vie, retrouver ses racines… – mais ce n’est pas une énième variation sur le sujet que nous propose ici Fabienne Juhel. Dans une langue poétique, avec un immense talent de conteuse, l’auteure déroule une chanson légère et terrible qui prend littéralement le lecteur dans ses rêts. S’il faut un peu de temps pour entrer dans cette histoire particulière, il en faut aussi beaucoup pour en sortir…
Plus qu’une lecture, c’est une aventure et une expérience. Un moment magique. Une plongée en apnée dans une langue belle, riche, infiniment nuancée… Entre tous ces éléments, le dénominateur commun, c’est l’humanité, parfois cruelle mais aussi belle et profonde. Un livre à garder précieusement à son chevet pour y replonger sans jamais se lasser. Un de ces livres rares qui marquent durablement…
Merci à Clara pour cette lecture, pour moi une des meilleures de l’année…
Les hommes sirènes, Fabienne Juhel, éditions Le Rouergue, 19€
J’avais beaucoup aimé A l’angle du renard, et j’emprunterai celui-là dès que je le verrais à la bibliothèque
@ Sandrine : un roman vraiment ensorcelant… tu devrais tomber sous le charme!
Tu renforces mon envie de le lire, il faut que je lui trouve une petite place.
@ Aifelle : il ne faut surtout pas passer à côté! 🙂
Tu donnes envie !! Il y a de beaux titres dans cette collection, n’est-ce pas ? (Bonheur fantôme…) Quelle magnifique expression : « des amours de vent » ! Merci, Gwenaëlle !
@ Anne : Merci à toi! 😉 Oui, il y a de bien belles choses chez La brune, du Rouergue…
Un des plus beaux livres livres de ce début d’année pour moi également !!Fabienne Juhel nous offre bien plus qu’une histoire!
Un univers, une écriture ( ô mon Dieu!) et des portes qui s’ouvrent sur des dimensions autres.
I love Fabienne Juhel !!!!
@ Clara : copieuse! 😉 Fabienne Juhel ou comment entrer dans la quatrième dimension! Tan dan dan… Sans rire, il FAUT le lire!
un roman qui a l’air très bien et qu’il ne faut pas manquer Bonne journée Gwaenaelle
ah, je note , je note tu as l’air tellement emballée !
@ Orchidée : totalement emballée. C’est simple, je voudrais que tout le monde le lise! 😉
J’avais beaucoup aimé A l’angle du renard que j’avais défendu pour un prix : je vais tenter de me procurer celui-ci.
@ Yv : je pense que Fabienne Juhel n’a pas fini de nous surprendre…
Quel enthouiasme ! Il faut à tout prix que je le lise !
@ Sylire : hein? quoi? comment? Il n’est pas déjà sur ta table de chevet? Mais allez, file tout de suite à la librairie! 😉
J’avais déjà très envie de le lire, tu sais, pas besoin de faire un billet aussi élogieux 😉
je vais sûrement faire un tour à la librairie la semaine prochaine : ça fait deux fois que j’y passe et que je résiste à l’achat des Hommes Sirènes alors que ma libraire me l’a conseillé et qu’il est bien mis en évidence. mais non, décidément, avec ton billet, impossible de résister plus longtemps
@ Constance : j’aime bien enfoncer le clou! 🙂 C’est un bon investissement : tu pourras le relire dans cinq, dix, vingt ans et être toujours aussi sensible à sa poésie, à ses images, à cet homme qui se cherche…
j’ai hâte de le découvrir dans ce cas 🙂
Rien que le titre… 😉
@ Olivia : intrigant, n’est-ce pas? 😉
Plus que tentant. Et ce titre, en plus…
@ ICB : Rien que le titre fait rêver et le livre tient ses promesses…
J’ai aimé le précédent, je lirai certainement celui-là, surtout si les billets continuent comme ça…
@ Ys : il est envoûtant, vraiment…
Bon, ben, je me sens obligée de le lire ! Tiens, je crois que je vais m’installer pour ce faire dans le jardin avec mon andouillon de chien à mes pieds 😉
@ Armande : transat + soleil + chien = combinaison idéale pour une après-midi lecture!
Je passe sur la pointe des pieds pour ne pas te déranger… Pas de surprise les hommes sirènes ont ici aussi laissé leur empreinte de lumière.
@ Fransoaz : ça y est, j’ai quitté mon transat! 😉 Une empreinte de lumière, l’expression me plait particulièrement! Merci d’être passée, Fransoaz! 😉
j’avais eu du mal a rentrer dans « a l’angle du renard », du coup, j’hésite !
@ Gambadou : effectivement, si tu as eu du mal avec L’angle du renard, celui-ci n’est peut-être pas pour toi…
Ah quelle merveilleuse histoire… Il m’en reste un agréable souvenir de lecture !
@ Griotte : Une histoire qui parle aux enfants que nous sommes restés, n’est-ce pas? Pour moi aussi, c’est un beau souvenir de lecture…
acheté et lu suite à ton billet : j’ai aimé la langue (d’une poésie folle), et le héros est tellement attachant dans ces failles … un billet bientôt !
@ Orchidée : j’ai hâte de lire ça! 😉