L’appel du coucou

9782356416520-GCormoran Strike, ex-militaire, est détective privé à Londres. Il a perdu une jambe en Afghanistan, vient de se faire jeter par la femme de sa vie et n’a même plus de quoi payer le loyer de son bureau. Le jour où l’histoire commence, il manque de blesser la jeune Robin, secrétaire intérimaire, qui vient travailler à son cabinet pendant une semaine. Bien qu’il n’ait pas d’argent et presque pas de clients, Cormoran, au lieu de la renvoyer, décide de la garder. Or voilà qu’un homme se présente : il a besoin de ses services.

L’homme, c’est John Bristow, avocat, qui est à la fois le frère d’un ami d’enfance décédé de Cormoran et de Lula Landry, une top-model célèbre qui s’est défenestrée quelques semaines auparavant. L’avocat est persuadé que l’enquête a été bâclée, que Lula ne s’est pas suicidée et qu’il faut donc rouvrir le dossier. Il demande à Strike d’enquêter.

D’abord réticent, le privé cède et commence à mettre son nez dans les affaires de Lula Landry. Bien évidemment, comme dans toutes les familles, il décèle dans celle de la belle des coins sombres et peu reluisants. Il se frotte surtout aux conséquences de l’hypermédiatisation de la société anglaise, où la vie des célébrités est dévoilée en gros plans dans les tabloïds. Il rencontre ainsi une belle galerie de portraits : le couturier gay, capricieux et visionnaire, le petit ami camé et pourtant romantique, la maquilleuse trop curieuse, l’amie rencontrée en thérapie…

Le polar écrit par J.K Rowling sous le nom d’emprunt Robert Galbraith, reprend tous les codes du genre (notamment le personnage du privé, torturé et attachant) pour mieux étriller les travers de la société contemporaine et sa fascination morbide pour la célébrité. L’ensemble est bien mené, même si parfois un peu long dans les descriptions. La version audio est très réussie. Le lecteur, Lionel Bourguet, donne une vraie épaisseur au personnage de Cormoran Strike et passe avec brio de la voix sucrée du top-model à celle hautaine et désagréable du producteur de cinéma arrogant.

Bref, un polar qui ne déçoit pas et donne du grain à moudre.

A lire aussi, les billets d’autres jurées du prix Audiolib 2014 : Enna, Sandrine, Saxaoul, Sophie, Sylire

L’appel du coucou, Robert Galbraith, Audiolib. 

Capture d’écran 2014-01-08 à 13.44.07

28 réflexions sur « L’appel du coucou »

    1. @ Anne : oui, c’est très anglais, beaucoup de descriptions très minutieuses, pas trop de sang, une vraie réflexion sur la société et ses travers… J’espère que ça te plaira!

  1. Vous êtes toutes quasiment unanimes, je le mets à mon programme en version papier. (quel est l’intérêt d’user d’un pseudo quand tout le monde sait qui vous êtes ?)

    1. Je crois qu’elle tenait vraiment à garder l’anonymat sur ce titre Aifelle mais il y a eu une fuite (et des excuses après d’ailleurs).

  2. je l’ai lu en anglais tout à fait par hasard, à sa sortie. Je ne savais pas encore que c’était la « maman » d’HP qui l’avait écrit! J’ai beaucoup aimé, c’est très plaisant à lire, et Cormoran et Robin sont attachants… j’esp_re qu’il y aura une suite.

  3. J’ai beaucoup aimé cette lecture! Au départ, je ne savais pas que c’était la maman de HP qui l’avait écrit, mais on oublie vite puisqu’elle maîtrise plutôt bien ce genre! La suite est prévue pour octobre il me semble… 🙂

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