The Dark Horse

Ceci est un billet totalement déloyal pour les adeptes de Craig Johnson qui ne lisent pas l’anglais. Aussi, vous avez le droit de vous abstenir de le lire sinon vous risquez de griller d’impatience et de saisir sans plus attendre votre méthode Harrap’s pour vous remettre à l’anglais. Sachez que l’auteur de ce billet dégage toute responsabilité quant aux effets secondaires (évanouissements, crises de nerfs, hyperventilation, etc…) qu’il pourrait avoir sur les lectrices.

Dans ce cinquième volume, on retrouve Walt Longmire, sheriff du comté d’Absaroka dans un état « moyen ». Mentalement, il a du mal à se remettre du retour de Caddy à Philadelphie. En bon papa poule, il redoute qu’il n’arrive encore quelque chose à sa fille… Physiquement, il paie les conséquences de ses précédentes aventures et des décisions « colossally stupid » qu’il a pu prendre parfois. Chez lui, certains de ses cartons ne sont toujours pas déballés et il ne sait pas exactement où il en est avec Vic, son adjointe, depuis la nuit passée ensemble dans le tome 3.

C’est alors qu’on lui confie la garde d’une prisonnière. La femme en question, Mary Barsad, qui habite le comté voisin, est accusée d’avoir tué son mari de six balles dans la tête. Elle justifie son geste par le fait qu’il avait mis le feu à l’écurie où se trouvaient les chevaux auxquels Mary tenait plus que tout. Feu qui s’est ensuite propagé à l’ensemble de la maison et qui explique que les équipes techniques de la police n’aient trouvé qu’un cadavre calciné et les restes d’un ranch, autrefois superbe…

Il suffit de peu de temps à Walt Longmire pour comprendre que quelque chose cloche dans cette histoire. Il est persuadé que Mary Barsad n’est pas coupable et il décide d’enquêter en « sous-marin », en se faisant passer pour un agent d’assurances. Il débarque à Absalom, petite ville digne des plus vieux westerns, où tout le monde se connait et où les problèmes se règlent à coups de carabine.

Il fait connaissance avec Herschel, l’homme de confiance de Mary, qui l’a trouvée le soir du drame, assise dans l’herbe, pas très loin de l’incendie, le fusil dans les mains et tenant des propos incohérents. Il trouve une aide précieuse en Juana, une mexicaine sans papiers et son jeune fils, Benjamin qui rêve de devenir un vrai cow-boy. Mais plus il fouille, plus la tension monte à Absalom et l’on comprend vite que, selon sa bonne habitude, Walt s’est encore fourré dans un sacré guêpier…

Je me suis régalée de bout en bout avec cette histoire parfaitement bien ficelée. Walt n’est plus sur ses terres et c’est heureux pour le lecteur qui découvre un autre visage du Wyoming et des personnages différents. Il y a de l’humour, de superbes descriptions de paysages, un chien et un cheval qui tiennent parfaitement leur rôle et des personnages secondaires solidement bâtis…  Comme toujours, la tension monte peu à peu, jusqu’au dénouement final que je ne dévoilerai pas pour ne pas gâcher votre plaisir à venir… un jour, peut-être…

Deux exemples typique de l’humour de Craig Johnson pour vous mettre l’eau à la bouche.

Weather was always a safe subject in this part of the world – everybody was intersted, everybody enjoyed the bitching, and noboby could do anything about it.

Un dialogue entre Walt et Vic

She (Vic) leaned in, even closer than before. « You know, I think we are developing  an unhealthy pattern her. Every time I talk about the job, you talk about sex, and every time I talk about sex, you talk about the job ». I watched as the smile hollowed under her cheekbones and traced her grin.

« Kind of passive-agressive thing?

I could feel her hands running up and down my thighs building heat. « I’m okay with either, and I have my own handcuffs ».

The Dark Horse, Craig Johnson, Penguin books

18 réflexions sur « The Dark Horse »

  1. Lire en anglais n’est pas un problème pour moi mais vu que j’ai commencé cette série en français, je vais la continuer ainsi … sinon, c’est moche pour ranger les livres dans la biblio quand on change de format/version en cours de série 😉

  2. J’ai lu le number 2 en anglais, mon seul regret est de ne pas avoir profité de mon séjour aux USA pour ramener la collection non traduite… Je n’en ai lu que trois. Tu aurais présenté le numéro 4? je ne me souviens pas.
    Nota : j’ai acheté le 2 à Dialogues, for cher, donc maintenant pour les livres en VO, cela se fera par internet . Dialogues est d’ailleurs conscient du problème.

  3. Je ne vous fais qu’un sourire dédaigneux, très chère, je dois encore lire le numéro 1 (en VF, of course). MAis bon, je vois que je vais encore développer une addiction… peut-être…

  4. Mais pourquoi le 5 ? il me semble que je n’ai jamais entendu parler du 4 jusqu’alors ? Ou alors c’est moi qui suis perdue… M’en moque, je rencontrerai Craig aux Quais du Polar ! 😉

    1. The Cold Dish, Death without company, Kindness goes unpunished, Anoter man’s mocassins, The Dark Horse (donc le 5!) suivis de Junkyard Dogs (que je suis en train de lire) et Hell is empty… Voilà pour l’instant tous les titres de Craig disponibles en VO… Je ne les ai pas tous chroniqués, c’est vrai et il n’y a que les deux premiers qui sont traduits, je crois… Voilà pourquoi tu es perdue peut-être. Chouette, les Quais du Polar! Tu lui feras un gros bisou de ma part? 😉

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