Gaëlle Pingault est saxophoniste. Non, je veux dire, elle est orthophoniste. Je crois que je vais avoir besoin de la consulter, si des mots farfelus viennent remplacer ceux que j’avais choisis initialement (enfin là, ça relève plus de la fixation pure et simple que d’un trouble du langage)… Mais elle est aussi écrivain et elle a déjà publié deux recueils de nouvelles.
Ce nouvel opus est à mi-chemin entre le recueil et le catalogue des situations dans lesquelles on peut avoir besoin de faire appel à un orthophoniste, ce spécialiste qui « dépiste, évalue, diagnostique et traite les troubles de la voix, de la parole, du langage oral et écrit dans son expression et compréhension…« .
Derrière la variété des cas (de l’autiste à la victime d’un accident vasculaire cérébral en passant par le bégaiement, la surdité, les troubles de la déglutition, etc), on devine une praticienne passionnée par son métier et qui a envie de le faire connaître dans toutes la diversité des situations rencontrées. Chaque « cas » est entrecoupé par l’histoire de Laure, une jeune femme victime de harcèlement moral, qui essaie tant bien que mal de se reconstruire…
Est-ce que la désignation « recueil de nouvelles » est vraiment appropriée? Chaque situation est esquissée en quelques traits rapides, un peu trop rapides pour moi. Après quelques jours, il ne me reste que très peu de souvenirs des situations rencontrées. Je trouve cela dommage. Cependant, cela reste un livre très instructif, à faire lire et circuler, pour faire connaître ce métier méconnu.
Le blog de l’auteure. Et le billet de Keisha
Merci aux éditions Quadrature dont j’aime toujours beaucoup les recueils.
Bref, ils ont besoin d’un orthophoniste! Gaëlle Pingault, éditions Quadrature.