Les filles de l’ouragan

IMG_3783Ruth et Dana sont nées le même jour, dans la même maternité. C’est là leur seul point commun car on ne pourrait avoir filles plus dissemblables. Ruth est grande, blonde et a l’âme d’une artiste. Dana est trapue, solide et terrienne. Curieusement, aucune ne se sent vraiment à sa place dans sa famille. Ruth a une relation privilégiée avec son père agriculteur, mais sent bien que sa mère ne la traite pas comme ses autres sœurs. Dana, elle, doit grandir malgré deux parents incompétents et égocentriques. Elle se passionne pour la nature, les cultures, les animaux.

Si le lecteur devine assez rapidement une partie de ce qui s’est passé, ce fameux 4 juillet 1950 à la maternité du Bellersville Hospital, cela n’enlève rien à la saveur de ce roman. Joyce Maynard donne la parole, tour à tour, à chacune des deux « filles de l’ouragan ». On grandit avec elles, on suit leurs premières amours et surtout, on se demande comment tout cela va se terminer.

A travers ce roman, l’auteure s’interroge sur la filiation, l’amour sous toutes ses formes, le chemin que chacun emprunte pour devenir adulte et rester fidèle à ses rêves d’enfance. Le secret a dans cette histoire un poids considérable, et Joyce Maynard montre ses effets (souvent destructeurs) sur les uns et les autres. Elle n’a pas son pareil pour décortiquer la psychologie de ses deux héroïnes et de leurs proches. L’aspect historique est également important puisque c’est le portrait d’une Amérique rurale en voie de mutation qu’elle dresse ici, confrontée à de profonds bouleversements sociaux et économiques (homosexualité, société de consommation, guerre du Vietnam, etc…).

Ruth et Dana sont attachantes, profondément vivantes et c’est à regret qu’on les quitte, une fois le livre terminé. Avec, en plus, une furieuse envie de fraises!*

L’avis de Manu qui recense aussi d’autres billets. Sylire en a fait un coup de cœur.

Les filles de l’ouragan, Joyce Maynard, 10/18

* Celles et ceux qui ont lu le livre me comprendront. 😉

34 réflexions sur « Les filles de l’ouragan »

      1. Je ne sais pas encore, ca depend si je le trouve ici dans les charity shop sinon je le prendrais en France lors de ma prochaine visite!

      2. @ Catherine : j’aimerais bien lire cette auteure en VO, une fois, pour voir… mais les traductions en français sont souvent bonnes, ce qui n’est pas toujours le cas pour la littérature anglo-saxonne…

      3. Oui les traductions c’est toujours delicat pour certains romans. Je te dirais quand de ma LAL il sera passe dans ma PAL 😉

  1. J’ai adoré cette entrée en matière avec Joyce Maynard et je suis contente qu’il t’ait plu ! J’ai très envie de poursuivre ma découverte de l’auteur, bien sûr…

  2. Je m’étais juré de ne pas me laisser tenter aujourd’hui mais avec toi c’est très mal parti… Comme Aifelle…à chaque fois, je me dis « il faudrait que » et moi je n’ai pas l’excuse du Salon du Livre, pas besoin tu me diras ! 😀 C’est noté…

  3. C’est mon préféré de l’auteure. Je l’ai rencontré l’an dernier à Rouen, elle est très sympathique et adore parler français.

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