L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet

1er décembre, c’est l’heure du Blogoclub!

Jeune, Tecumseh Sansonnet Spivet l’est vraiment puisqu’il n’a que douze ans. Prodigieux, il l’est également car il fait preuve d’une grande maturité. Passionné de cartographie et de sciences, il s’efforce de comprendre le monde, de lui donner du sens au fil des carnets multicolores qu’il remplit précautionneusement.

C’est d’ailleurs un des charmes de ce livre : la multitude de croquis, de schémas et d’explications dans les marges, que l’on découvre au fur et à mesure, comme une petite récréation entre les paragraphes.

L’extravagant voyage commence un jour où T.S est contacté par le musée Smithonian, pour lui annoncer qu’il a reçu le prix Baird et qu’il est invité à venir faire un discours. Au musée, personne ne se doute que Monsieur Spivet n’a que douze ans… Le jeune garçon, pris entre une mère distante qui préfère (croit-il) son travail scientifique à la tenue de sa maison et un père rancher, brut de décoffrage, a du mal à trouver sa place. D’autant que son jeune frère Layton est mort dans des circonstances étranges quelques mois auparavant et que les parents semblent tenir T.S pour responsable…

Aussi, l’attrait de la nouveauté aidant, T.S n’a pas à réfléchir beaucoup avant de se lancer dans cet extravagant voyage qui se fera principalement dans un train de marchandises… Au fur et à mesure des rencontres, le jeune intrépide va parfaire sa connaissance du monde, apprendre à connaître son arrière-arrière-grand-mère et faire de surprenantes rencontres.

Ce livre qui ne ressemble à aucun autre a beaucoup de charme. Sa présentation, qui rappelle les vieux carnets, les dessins et les explications qui fourmillent au fil des pages : tout a un goût doux-amer, vaguement nostalgique. Il est à l’image de l’enfant dont il conte l’histoire. Un peu à contre-temps, à la fois très en avance et un peu suranné. Infiniment attachant. Les fréquentes digressions m’ont un peu gênée car elles rompent régulièrement le récit et j’ai parfois eu du mal à reprendre le cours de l’histoire. De même, la police minuscule ne facilite pas la lecture… tous les lecteurs n’ayant pas de yeux de douze ans! Ce livre n’a pas le pep’s qu’ont souvent les récits destinés aux enfants et aux adolescents. Le narrateur prend son temps. Il est sans doute plus adapté aux lecteurs adultes. Un livre à feuilleter pour vérifier si le charme agit sur vous aussi…

27 réflexions sur « L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet »

  1. Je l’ai déjà noté depuis un moment et je l’avais feuilleté … j’adore le concept « carnet de notes », avec toutes ces petites choses à lire dans tous les coins 🙂 Mais cela risque de casser un peu ma lecture, il me semble … et puis, si c’est écrit petit, hou la, ça ne va pas être facile (et j’ai la sensation que c’est pire avec la version poche !)

  2. Moi, j’ai adoré ce livre ! C’est comme si l’auteur s’était adressé à mon coeur d’enfant, aventurier et sans limite …
    J’ai beaucoup aimé ce côté un peu en dehors des sentiers battus.
    Je recommande à tous ceux qui ont conservé une partir de leur coeur d’enfant.
    Au plaisir de la lecture !
    Amitiés

  3. Je suis d’accord avec toi, je n’ai pas trouvé que c’était un livre pour enfants! Peut-être la présentation que tu montres sur l’image l’a-t-elle fait cataloguer dans les livres pour la jeunesse? C’est vrai aussi que je n’arrivais pas à tout lire à cause des petits caractères.. Mais c’est un roman qui a beaucoup de charme et dont j’ai apprécié l’humour. Je ne savais pas que tu étais au blogoclub toi aussi.

  4. D’accord avec toi sur la police de caractère ! Pour ce qui est du public jeunesse il me parait adapté à de grands ado (une quinzaine d’années) mais c’est prioritairement un livre pour adulte.

  5. Pour ma part, j’ai bien aimé mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, comme tu le dis, le livre n’a pas autant de pep’s qu’on l’aurait souhaité…ça reste tout de même une bonne découverte pour moi !

  6. C’est vrai que c’est écrit bien petit; si je n’avais pas mes nouvelles lunettes à foyers progressifs je n’y serais pas arrivé! Et même là, pour certains croquis j’ai dû les enlever et me coller les yeux sur la feuille pour bien voir les détails! Une chance que j’étais seule dans mon salon, je devais avoir l’air folle!

  7. bien aimé aussi, même si la lecture est assez fatigante à force de sans cesse aller chercher des infos dans les marges. ça a un côté ludique et original certain, avec un goût nostalgique pour quelques-uns, mais la lecture n’est pas aisée, et comme toi je pense que la lecture pour un ado ne serait pas évidente, il se lasserait des digressions et des connaissances techniques de TS, comme je m’en suis parfois moi-même presque lassée.

    tu parles de l’écriture vraiment petite : tu l’as lu en quel format ?

    PS : bien longtemps que je n’étais pas passée ici, ça fait du bien d’être en vacances 🙂

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